Corps géologiques, corps humains : pour un retour à nos attachements
Manuscrit de thèse
Une thèse en recherche- création menée au sein du laboratoire SACRe à l’École normale supérieure de Paris-PSL, entre 2020 et 2025, co-dirigée par Sophie Violette, maîtresse de conférence et hydrogéologue à l’ENS de Paris-PSL, Jean-Max Colard, responsable du Service de la parole au Centre Pompidou, et Gabrielle Girardeau, chargé de recherche au centre de neuroscience de Sorbonne Université-INSERM.
La soutenance de thèse a été accueillie par le CentQuatre-Paris, le 27 novembre 2025.
Composition du jury de soutenance :
Sophie Violette • Maîtresse de conférence - École normale supérieure de Paris-PSL (Directrice de thèse)
Gabrielle Girardeau • Chargée de recherche INSERM - Centre de neuroscience de Sorbonne Université/INSERM (Co-encadrante de thèse)
Jean-Max COLARD • Maître de conférence - Responsable du servide de la Parole du Centre Pompidou (Co-directeur de thèse)
Nicolas COLTICE • Professeur des universités - Géoazur - Université Côte d’Azur (Examinateur et président du jury)
Nathalie BLANC • Directrice de recherche CNRS - Université de Paris (Rapportrice)
Rémi ASTRUC • Professeur des universités - CY Cergy Paris Université (Rapporteur)
Nadeije LANEYRIE-DAGEN • Professeure émérite - École normale supérieure de Paris-PSL (Examinatrice)

Résumé de la thèse :
Quand et pourquoi l’Occident a-t-il fait mourir les pierres ? C’est par cette double question que s’ouvre ce travail de recherche consacré aux liens – matériels, symboliques, sensibles – qui unissent les corps géologiques et les corps humains. Sommes-nous vraiment - les pierres, les minéraux et nous, humains - aussi radicalement différent·es que nous l’ont enseigné·es nos professeur·es du cours élémentaire ?
En plongeant aux confins de l’Histoire occidentale, cette enquête fait apparaître un récit singulier : celui d’attachements oubliés, réduits au silence car souvent assimilés à des pratiques occultes ou archaïques. Mais ce récit révèle aussi une persistance : à travers les siècles, un désir tenace d’attachement aux corps géologiques, que la modernité occidentale n’aura pas entièrement su faire taire.
Le désir qui sous-tend cette thèse est donc celui d’une réinvention : raviver ces liens à partir d’un socle historique éclectique, tout en puisant dans les sciences modernes et contemporaines – celles-là mêmes qui ont contribué à faire mourir les pierres – les outils d’une possible réanimation.
Ainsi, depuis une pratique artistique protéiforme – mêlant sculpture, installation et image – et par le biais de collaborations avec des scientifiques ainsi que de projets menés sur le terrain avec des habitant·es, ce travail de recherche et de création met en lumière des formes d’attention, de cohabitation et de relation qui reconfigurent un paradigme fondamental de la modernité occidentale : l’existence d’une frontière ontologique infranchissable entre le vivant et le non-vivant. Il propose par là même un déplacement du regard : penser les corps géologiques et humains non comme des entités séparées, mais comme des existences entrelacées.









Graphisme : Studio Double
416 pages · 20×14cm
TYPOGRAPHIES
Barlow · Jeremy Tribby
Graphier · Pangram Pangram
Rédaction · Titus Kaphar
BBB poppins · Bye Bye Binary